Joie de Vivre – Matisse (1905)
MATISSE
Naissance | 31 décembre 1869 Le Cateau-Cambrésis (France) |
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Décès | 3 novembre 1954 (à 84 ans) Nice (France) |
En 1896, Matisse expose pour la première fois au « Salon des
Cent » et au Salon de la Société nationale des beaux-
arts dont il devient membre associé sur proposition
de Pierre
Puvis de Chavannes. Cette fonction lui permet notamment
d'exposer sans passer par un jury. Il passe l'été à Belle-Île-
en-Mer et rencontre l'australien John Peter Russell qui
l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il
commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il
découvre en 1897 au musée du Luxembourg.
En 1894, naît sa fille Marguerite (d'un de ses modèles
nommé Caroline Joblau). C'est à l'occasion de son voyage de
noces que Matisse débarque en Corse le 8 février 1898
accompagné de sa jeune épouse Amélie Parayre ; née en
1872, elle est âgée de 25 ans ; ils auront deux enfants, Jean en
1899 et Pierre en 1900. Au cours de son séjour à Ajaccio qui
dure jusqu'en juillet, il habite dans une villa dont il a loué le
dernier étage meublé à un certain de la Rocca. Henri Matisse
peint à Ajaccio une cinquantaine de toiles dont « le mur
rose » qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis
la villa "de la Rocca". Il passe une semaine à Londres où, sur
les conseils de Pissarro, il découvre la peinture de Joseph
Mallord William Turner. En séjour à Toulouse, il
expérimente la méthode de Turner. À partir de 1900, Matisse
travaille à l'Académie de la Grande Chaumière sous la
direction d'Antoine Bourdelle et fréquente également l'atelier
d'Eugène Carrière. Il y fait la connaissance d'André Derain et
de Jean Puy. Derain qui lui présente Maurice de Vlaminck. Il
expose au Salon des indépendants (1901) et participe à la
première édition du Salon d'automne (1903). Il expose en
1904 chez Ambroise Vollard.
Au début de 1905, il présente une importante exposition
particulière chez Bernheim-Jeune et participe au Salon des
indépendants. L'été de 1905, il séjourne à Collioure en
compagnie de Derain. Au Salon d'automne de 1905,
l'accrochage des œuvres de Matisse, Albert
Marquet, Vlaminck, Derain et Kees van Dongen provoque un
scandale par les couleurs pures et violentes posées en aplat
sur leurs toiles. À la vue de ces tableaux regroupés dans une
même salle, le critique Louis Vauxcelles compare l'endroit à
une « cage aux fauves ». L'appellation de « fauve » est
aussitôt adoptée et revendiquée par les peintres eux-mêmes.
Cette période marque également la reconnaissance de son
travail, lui permettant enfin une relative aisance matérielle.
Matisse devient le chef de file du fauvisme. La même année,
il rencontre Edmond-Marie Poullain.
Il entreprend de nombreux voyages qui seront autant de
sources d'inspiration : Algérie, Italie, Allemagne, Maroc,
Russie, Espagne, États-Unis et Tahiti.
En 1908, Matisse ouvre une académie libre (au couvent des
Oiseaux, puis à l'hôtel de Biron) où se pressent les étudiants
étrangers. L'académie ferme en 1911.
Entre 1908 et 1912, ses œuvres sont exposées à Moscou,
Berlin, Munich et Londres ; Matisse et Amélie reviendront à
Ajaccio en décembre 1912. En 1913, Matisse est exposé à
l’Armory Showde New York à côté d'œuvres de Marcel
Duchamp et Francis Picabia, comme autant de représentants
de l'art le plus moderne qui soit.
Dès le déclenchement de la Première
Guerre mondiale, il quitte Collioure
qu'il fréquentait régulièrement
depuis 1905. Après avoir passé une
partie de l'hiver 1916-1917 à Nice,
Matisse décide de rester plus
longuement sur la Côte d'Azur, qu'il
considère comme un paradis, et dont
il recherche la transcription dans ses
toiles. Durant cette période, Matisse
rencontre le peintre japonais Yoshio
Aoyama, qui vivait aussi à Nice, dans
le quartier de Cimiez, et qui devient
son disciple. Selon Matisse, Aoyama
était un maître de la couleur, créant
le terme Aoyama blue. En 1919, il reçoit la commande d'Igor
Stravinski et Serge Diaghilev pour dessiner les costumes et
les décors du ballet Le Chant du rossignol présenté
à Londres.
En 1925, Matisse est nommé chevalier de la Légion
d'honneur.
À New York, on organise une rétrospective (1929). Pendant
son séjour aux États-Unis, Albert Barnes, le collectionneur,
lui commande une œuvre monumentale pour sa fondation à
Philadelphie. À son retour à Nice, dans l'atelier de la
rue Désiré Niel loué spécialement pour cette réalisation,
Matisse s'attellera à la Danse dont il réalisera de 1930 à 1933,
trois versions en raison d'erreurs de gabarit. La première
version inachevée a été retrouvée après sa mort dans son
appartement à Nice. Elle est exposée en présentation
définitive avec la deuxième version, la Danse de Paris (1037
× 450 cm), dans la salle Matisse du musée d'art moderne de
la ville de Paris. La dernière version dite la Danse de
Mérion a été installée par Matisse lui-même, en mai 1933, à
la fondation Barnes de Philadelphie. C'est au décours de ce
travail que Matisse inventa les « gouaches découpées ».
Il travaille à l'illustration du roman de James Joyce, Ulysse,
et aux décors et aux costumes de Rouge et noir pour les
Ballets russes de Monte-Carlo (1934-1938).
En 1941, atteint d'un cancer, il est hospitalisé à la clinique du
Parc de Lyon. Ses médecins lui donnent six mois à vivre. S'il
ne peut plus voyager, il utilise alors les étoffes ramenées de
ses voyages pour habiller ses modèles originaires du monde
entier. Son infirmière, Monique Bourgeois accepte d'être son
modèle. Matisse utilise la technique des gouaches découpées
et commence la série Jazz.
Il s'installe à Vence et renoue une amitié épistolaire assidue
avec le dessinateur et écrivain André Rouveyre, connu à
l'atelier de Gustave Moreau.
En avril 1944, Marguerite Matisse, sa fille, ainsi qu’Amélie
son épouse, sont arrêtées par la Gestapo, pour faits
de résistance. Madame Amélie Matisse reste six mois en
prison, tandis que Marguerite Matisse, fille du peintre,
parvient à s'enfuir à Belfort du train de déportation qui
l'emmenait dans un camp. Elle est recueillie dans un premier
temps par la famille de Léon Delarbre, peintre résistant et
déporté, connu pour avoir réussi à ramener avec lui des
dessins réalisés dans les camps d'extermination (musée de la
Résistance à Besançon). Marguerite Matisse est ensuite prise
en charge par la Croix-Rouge qui la cache au sein de la
famille Bruno de Giromagny, et libérée le 6 octobre 1945.
Sous le coup d'une émotion intense, Henri Matisse dessine
de nombreux portraits de sa fille dont le dernier de la série
montre un visage enfin apaisé.
En 1945, une grande rétrospective est organisée au Salon
d'Automne. Il réalise les cartons de tapisserie Polynésie, le
Ciel et Polynésie, la Mer (1946) et commence à travailler à
partir de 1949 au décor de la chapelle du Rosaire de Vence6.
En 1952 a lieu l'inauguration du musée Matisse du Cateau-
Cambrésis, sa ville natale.
Il réalise la gouache découpée La Tristesse du roi, tableau
« plus proche même de la peinture classique que Matisse ne
l'a jamais été..., son dernier autoportrait..., le portrait d'un
vieillard ».
Henri Matisse meurt le 3 novembre 1954 à Nice et est enterré
dans cette ville, au cimetière de Cimiez.
Son fils, Pierre Matisse fut un important et influent
marchand d'art installé au Fuller Building de New York.
En 1963, le musée Matisse de Nice ouvre ses portes à son
tour.
Connu et reconnu de son vivant, la cote de Matisse n'a cessé
depuis de monter ainsi que le montre en 2009 la valeur
historique de 32 millions d'euros atteinte par Les Coucous,
tapis bleu et rose, œuvre mise en vente dans le cadre de la
vente Bergé/Yves Saint Laurent à Paris.
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